Photo de famille des participants au Lancement officiel du Projet.

ATELIER DE LANCEMENT OFFICIEL DU « PROJET D’APPUI VERS LA TRANSITION A LA MOBILITÉ ÉLECTRIQUE AU BURUNDI ».

Le Ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme a lancé officiellement les activités du Projet d’Appui vers la Transition Électrique au Burundi », projet  initié par le Gouvernement de la République du Burundi en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) avec l’appui financier du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM).

Dans son allocution, Madame  Christine NIRAGIRA, Secrétaire Permanent au Ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme  a fait savoir que dans un contexte de forte croissance démographique et urbaine, l’augmentation des modes de transports motorisés basée sur un parc automobile vieillissant et l’utilisation de carburants de mauvaise qualité y contribuent fortement. Selon les données du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), plus de 60% des nouvelles immatriculations de véhicules en Afrique sont d’occasion. Bien que ces véhicules répondent à des besoins réels et croissants de mobilité, ils génèrent des problèmes de santé publique préoccupants liés à la pollution. Pour parvenir à un secteur de transport durable, une combinaison de mesures doit être mise en œuvre dans le monde entier : des villes mieux conçues ; des installations sûres et confortables pour les piétons et les cyclistes ; plus de transports en commun ; et des flottes routières plus propres et plus efficaces, y compris des véhicules électriques.

A l’heure où les secteurs de l’électricité et des transports connaissent des avancées technologiques au Burundi, la transition vers la mobilité électrique offre d’infinies possibilités : motos à deux ou trois roues, voitures, bus, trains pourraient désormais fonctionner non plus à l’essence ou au diesel mais à l’électricité. Cela éviterait l’émission de milliards de tonnes de gaz à effet de serre, ainsi que les millions de décès ou de complications pathologiques dus à la pollution atmosphérique, d’une part, mais éviterait aussi les longues files d’attente devant les stations d’essence.

Le Ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme a réalisé une vaste campagne de sensibilisation des parties prenantes sur les avantages de la Mobilité Electrique à travers quatre régions du pays et un document sur l’« approche stratégique de politique vers la transition à la mobilité électrique » a été élaboré, dont les résultats assortis de cette activité s’articulent sur :  (i) l’inventaire du parc national des motos à 2 et 3 roues, (ii) l’état des lieux du transport rémunéré des motos à 2 et 3 roues, (iii) l’ analyse des émissions de CO2 du transport rémunéré des 2 et 3 roues sur le territoire national et en particulier en Mairie de Bujumbura, (iv) l’élaboration d’une stratégie vers la transition à la Mobilité Electrique au Burundi  et son plan d’actions.

Selon les résultats de l’enquête menée auprès des propriétaires et des conducteurs des 2 & 3 roues, lors de l’élaboration de l’approche stratégique de politique vers la transition à la mobilité électrique, parmi les 173 propriétaires enquêtés, 86,1% ont choisi les moto/tricycles rechargeables, 11% ont choisi les moto/tricycle avec des moteurs thermiques. Quant aux 549 conducteurs, 85% préfèreraient les motos à 2 & 3 roues électriques et 15% restent penchés sur les motos thermiques. Ce choix entre les deux sortes de véhicules montre l’engouement ou une préférence majoritaire des véhicules électriques, ce qui montre que la transition vers la mobilité électrique sera aisée quant à l’acceptabilité du projet par les premiers usagers.

En effet, la transition vers des transports à zéro carbone est nécessaire pour mettre en œuvre, d’une part, la vision du Burundi : pays émergent en 2040 et pays développé en 2060, et l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, d’autre part.

En outre, la fluctuation des prix du carburant a entrainé une hausse régulière du coût à la pompe, rendant l’utilisation des motos ou véhicules thermiques (essence ou mazout) de plus en plus inabordables, plus coûteux à l’entretien et qui requièrent des réparations et remplacements fréquents des pièces de rechange. Outre les économies de coûts, les véhicules électriques émettent moins de bruit et de particules polluantes, rendant les villes et les zones périurbaines plus calmes et plus propres tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au changement climatique.  

Pour Madame NIRAGIRA, opter pour un véhicule électrique, c’est faire le choix d’une voiture écologique et moins polluante à l’usage, pour améliorer notre santé grâce à l’absence d’émissions de CO2 et aussi c’est faire un choix économique important.

Elle  a terminé en réaffirmant que le Gouvernement du Burundi ne ménagera aucun effort pour mettre en place une synergie inclusive entre le Ministère en charge des Transports et d’autres Institutions publiques (le Ministère en charge des Infrastructures, le Ministère en charge de l’Énergie, le Ministère en charge de l’Environnement, le Ministère en charge des Finances, l’Université du Burundi, etc.), les partenaires au développement (la Banque Mondiale, la BAD, etc.) et le secteur privé. Les politiques incitatives seront mises en place pour encourager les initiatives d’électrification du transport.

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